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J’en ai choisi 4, j’aurais pu en choisir des dizaines. Cela n’empêche pas d’y revenir et ces 4 premières questions me semblent déjà pertinentes pour apporter de l’information. Sur quoi ? Eh bien sur une intervention mythique, voire mythologique de la chirurgie esthétique, je veux parler de la rhinoplastie.

En effet, la chirurgie esthétique du nez, concentre quelques uns des plus purs fantasmes qui entourent notre discipline. A la fois sur sa positivité, c’est la tendance de l’opération miracle qui va bouleverser le visage, le transformer et bien sur sa négativité avec la tendance crispée qui prévoit une issue horrible, avec un visage défiguré aussi bien dans son harmonie clinique (peau, os, forme) que dans la modification d’aspect qu’elle va induire auprès des autres.
Allons-y.

1° La question des proportions et du caractère

C’est un classique. Un nez perché, ou avec une bosse va rapprocher les yeux et donner un air de sévérité. Un nez à la forme plus sobre, sans dénivellation importante va donner le sentiment que la personne est douce.

Ce sont évidemment des a priori. D’abord parce que scientifiquement, il n’y a aucune relation de cause à effet entre la morphologie du visage et le caractère. Sauf si a force d’une manière d’incarnation de l’être au monde, la personne semble être à l’image de ce qu’elle parait-ce qui n’est pas impossible puisque le regard d’autrui nous impose parfois une certaine représentation.

2° Le sourire

On le sait peu mais la pointe du nez, c’est-à-dire son extrémité, appartient aux éléments morphologiques de perception du sourire. Lorsqu’elle est tombante, voire très tombante et quasiment arquée sur la bouche, elle va le masquer.

En revanche, un nez très relevé peut donner le sentiment que le sourire est forcé.

3° Le problème du résultat

C’est une question complexe qui concerne aussi bien toutes les interventions plastiques et que même en amont de la relation avec le chirurgien, les affrétants du séjour esthétique peuvent devoir gérer.

On peut bien sur se proposer d’identifier un résultat idéal. Celui qui résulterait de l’exacte adéquation entre tous les paramètres dits de proportions. Mais en réalité, un résultat est d’abord un accord avec une mesure plus ou moins objective qui avait été anticipée.

Si la bosse d’un nez a disparu, le patient devrait être satisfait. Par satisfait, il faut comprendre qu’il se sent libéré d’un complexe.

Mais au-delà des rares exceptions, il faut tout de même dire que la chirurgie nasale réussit souvent. La râpe d’une bosse, le remodelage des cartilages d’une pointe et même la réduction plus complexe de la largeur d’une narine se déroulent bien parce que l’architecture osseuse du nez se prête bien à l’exercice chirurgical.

Le reste est une affaire d’expertise, de sens ou d’obligation de respect de la symétrie de la part du chirurgien.

4° La question de l’âge

Moi, j’attends les 15 ans de façon limite, et les 18 ans du patient pour les cas les plus jeunes. Il faut attendre que le complexe osseux se forme bien et surtout que le patient puisse supporter le poids psychologique d’une intervention en bloc opératoire.

C’est aussi une affaire d’échanges et de discussions avec le jeune et avec ses parents qui doivent donner leur accord.

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