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Les anciens n’avaient pas tort en baptisant certains collègues des « rhinologistes ». Le nom, l’étiquette induit la spécialité, cela veut dire que la série des actes associés fait l’objet d’une maitrise continue parce qu’il y a des spécificités irréductibles aux autres interventions qui appartiennent au domaine d’expertise.

Pourtant tout acte réussi de chirurgie plastique doit pouvoir permettre de corriger une gêne sans toucher à la fonction circonscrite dans le périmètre anatomique où réside cette gêne. La blépharoplastie ne devra pas nuire aux fonctions protectrices de la paupières, mais que dire de la chirurgie nasale qui s’attaque à une fonction vitale.

Le nez-rappelons le- est un auvent protecteur et actif qui règle l’admission des flux aériens et qui établit également avec le corps une série de processus critiques notamment autour de son immunité.

Or, voila le chirurgien en face de la demande. On l’a dit, c’est une gêne, elle peut être fonctionnelle ou purement esthétique, pointe hypertrophique, en retrait, arête saillante, cyphose ou bosse.

Il doit donc toujours avoir à l’esprit que l’apparente facilité de la modification de la structure ostéo-cartilagineuse du nez n’est pas un signe d’inutilité. Il se pourrait même que la pyramide nasale soit bien l’un de ces pivots anatomiques qui nous font comprendre à quel point nos fonctions vitales reposent sur des mécanismes simples mais ingénieux.

C’est donc la question des limites du geste qui se posent à lui. Si la voie d’abord ne pose quasiment plus de soucis et constitue plutôt une affaire de choix personne, les rhinoplasties que nous pratiquons en Tunisie privilégient la voie interne(incision marginale à l’intérieur de la narine), la redéfinition complète d’un nez ou la prise en compte pré-opératoire des possibles problématiques fonctionnelles doivent être au clair dans son esprit.

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