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Je soulève la question pour répondre aux femmes qui se la posent et pour aborder le sujet épineux de la frontière entre le confort et le pathologique.

Tâchons d’abord d’apporter une réponse aux femmes qui souffrent d’une hypotrophie sévère des seins, autrement dit qui ont de très petits seins, voire pas de seins du tout.
L’intervention chirurgicale, une plastie d’augmentation mammaire, peut-elle être prise en charge par la sécurité sociale ? Oui, à quelques conditions.

En cas d’aplasie, c’est-à-dire d’absence de glande mammaire ou en cas d’amastie (absence de seins) , l’intervention peut être réglée par votre caisse de sécurité sociale, à l’issue bien entendu d’une étude du dossier.

Sachant qu’en soi l’absence de poitrine n’est pas une source de gêne fonctionnelle, pour quelle raison cette indication souscrit-elle aux conditions de la prise en charge ?

Le législateur considère que les complexes et le mal-être engendrés sont une motivation justifiée. Vous noterez donc que la frontière entre la médecine de confort et la médecine classique est poreuse. Nul besoin ici d’aller piocher du côté de la pertinence comparée de la chirurgie réparatrice aux dépens de la chirurgie esthétique. On est bien dans l’esthétique puisqu’il n’y a pas véritablement de traumatisme physique initial et qu’en termes anatomiques, on ne peut pas vraiment parler de trouble anatomique.

C’est donc que la société représentée par ses élus ou son administration reconnait implicitement que la défaveur de n’avoir pas de seins nuit à la personne concernée au nom d’une assomption légitime à une forme d’identité qu’on appellera la féminité, l’identité sexuelle ou tout simplement l’identité qui qu’on le veuille ou non dépend aussi dans sa détermination de la médiation de la société.

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