Les cosmétiques bio, la médecine morphologique en un sens participent d’un vœu appréciable. Dans un monde forclos sur la technique, sur obsolescence, il doit y avoir des dimensions éthiques de respect de l’environnement et de la nature.
On m’a parlé à cet égard d’un soin de rajeunissement d’inspiration japonaise à la mode dans les instituts de beauté des hôtels en vogue. Je n’en parle pas pour juger. La médecine est riche d’inspirations diverses et l’histoire de la profession s’est écrite autour d’inspirations astucieuses fondées sur la constatation des effets bénéfiques de certaines plantes.
Ce que je dis, c’est qu’en soi l’assimilation de cette technique à un lifting naturel du visage est en soi un aveu de son manque d’efficience. L’analogie n’est pas le fait du hasard.
Puisqu’il y a un « marché » esthétique du rajeunissement incluant le lifting comme une de ses clés, on amène un soin alternatif qui en aurait les mêmes effets sans les inconvénients.
Or, si la technique est ancestrale (c’est un argument marketing), il n’y a pas besoin de dire qu’elle sert à combler et à faire disparaître les rides, car c’est une illusion rétrospective.
Le massage existe. L’idée asiatique d’une association très intime entre l’anatomie et l’énergie existe. Mais vouloir en faire un équivalent de l’acte chirurgical qui fait disparaitre les bajoues, comble les sillons nasogéniens et remodèle l’ovale du visage est une supercherie.